La Côte Caraïbe

Haaaaa, il y a des mots comme ça qui évoquent tout un monde à eux seuls...! C'est donc pleine d'excitation que je prends un bus de nuit San Gil-Santa Marta ce lundi 15 novembre. Une dame envahit encore mon côté de siège (après avoir voulu piquer ma place) mais je vais voir les caraïbes!!!! Pas grave...

Arrivée à Santa Marta au petit matin avec la chaleur, je file directement à Taganga, un petit village de pêcheurs et de ... touristes! Un peu étrange comme ambiance. Tout le front de mer est occupé par des restos et boites de nuits pour les touristes... Mais le cadre est assez joli. Je passe ma première journée tranquillement au bord de la plage avec Simon, un anglais et nous planifions de partir ensemble au Parque Tayrona le lendemain.

Taganga

Le Parque Tayrona se situe pas très loin, à une heure de route. Mais, quand tu comptes les multiples arrêts pour récupérer des gens, pour retirer de l'argent, pour faire des courses, pour faire le plein, pour un contrôle de police du véhicule, pour une fouille des sacs (une vraie pour une fois à l'entrée) et bien, en partant à 9h30, nous commençons à marcher à 12h30!!

Le chemin est vraiment sympa, nous sommes un petit groupe et nous rigolons bien car la moitié d'entre nous (dont moi) marchons pieds-nus tant il y a de la boue grâce à la pluie... Il faut faire attention aux fourmis rouges et ... au ... caïman!!!

"National Geographic' moment" "Mais où est sa mère?..."

Ouh la gadou, la gadou, la gadou...

En sortant de la forêt, les paysages sont somptueux. Le Parque Tayrona est un parc naturel en bord de mer où la montagne de la Sierra Nevada de Santa Marta vient se jeter dans l'océan. Ces montagnes enneigées sont, selon notre chauffeur, les seules aussi proches d'un climat tropical. Mais, on ne pourra pas les voir.

 

 

 

 

 

 

Je passe ma première nuit complète dans un hamac avec un taux d'humidité si intense qu'il nous faudra à tous 2 bonnes heures pour émerger tant nous avons eu froid.

Puis, je pars à Pueblito avec 3 français. C'est un ancien village de la civilisation Tayrona situé à 260m d'altitude. Et là, je suis bien contente de ne pas y être allée seule car à 2 reprises les filles auront besoin de l'aide des garçon pour escalader des roches lisses et immenses. 

Pueblito

Nous sommes évidemment pieds-nus et pour redescendre, je décide de mettre mes baskets : GROSSE ERREUR! Je sens moins l'adhérence sur la pierre et glisse et tombe de ma hauteur, puis, dans un trou, un mètre plus bas! Mais, je n'aurai que des égratignures.

 

Deuxième nuit en hamac, cette fois ce sont les moustiques qui m'empêchent de dormir. Le lendemain, assez fatiguée, je renonce à retourner à pied à l'entrée du parc et m'offre une journée plage et un retour en bateau. En montant dans le bateau, je le regretterai beaucoup car je me rends compte que c'est le même type de bateau que celui que j'avais pris pour aller voir les baleines et où j'ai vraiment eu peur. Donc, je passe une heure à bien faire rire les 3 "membres d'équipages"...

 

 

Je termine ma visite de cette région avec une journée à Santa Marta, ville à laquelle je trouve du charme contrairement à tout ce qui m'en a été dit. Il y a beaucoup de beaux bâtiments coloniaux mais ils sont tous décrépis. La ville a vraiment besoin d'un gros travail de rénovation mais je l'apprécie quand même et elle me rappelle un peu le Maroc car il y fait aussi très chaud.

 

Les autres photos ICI

Le Boyaca et le Santander

Après Bogota, direction le nord dans la région du Boyaca pour Villa de Leyva. Dans le bus, il fait chaud et le soleil cogne mais évidemment à l'arrivée ce sont des trombes d'eau. Du Terminal, j'appelle l'hotel recommandé par Juan Diego et qui est aussi dans le Petit Futé. Hotel "El Solar" tenu par Marta. Et déjà au téléphone, j'adore Marta! 

"Mi amor!!! Estas con la lluuuuuvia, mi amor! Te espero mi amor!"

Quand je peux enfin sortir lors d'une acalmie, je dois enjamber à peu 6 rivières qui s'écoulent dans les rues et, à 2 reprises, j'aurai besoin d'aide dont celle d'un enfant de 10 ans! Tout ça pour traverser seulement 2 cuadras!
A l'arrivée, Marta me prend dans ses bras et me fait la bise et me dit encore 15 fois "Mi amor". Pour tout ceux qui vont à Villa de Leyva, il FAUT aller chez Marta. Une dose d'amour non-stop qui fait un bien fou!

Chez Marta

Je rencontre Jean-Sébastien, un québécois avec qui je vais me balader dans les environs et nous visitons cette magnifique maison, œuvre en construction dans la lignée de Gaudi. Une pure merveille toute en terre cuite!

Villa de Leyva est une ville coloniale, toute blanche et verte, pavée de pierres. La place principale est immmmense!

Puis, je pars encore plus au nord, dans le Santander, direction San Gil ou je serais en couchsurfing chez Andres qui vit en pleine campagne, bien reculée, avec 3 chiens adorables et un chat attrappeur de vilains insectes.

Je visite le village de Barichara, qui ressemble à Villa de Leyva en plus paisible et nettement plus chaud!



Ici c'est le règne de la 4L. Dédicace a mon papa.

Mes arbres préférés avec leurs rideaux

Spécial Lili, pause de 6 sec

Y'a d'autres photos LA et LA AUSSI (d'autres)

Et bien...

Je suis super occupée...
Je vois pleins de belles choses...
Mais je n'ai pas du tout le temps de faire partager!
Dans 3/4/5 jours...

Santa Fé de Bogotà

C'est donc le vrai nom de Bogotà où j'ai passé 5 jours en couchsufing chez Juan Diego. J'arrive samedi matin après la pire nuit dans le bus depuis le début du voyage. Rien à voir avec le bus, il est très bien, mais je suis côté couloir et le jeune homme côté fenêtre trouve bien plus sympa de se caler sur moi plutôt que sur la fenêtre! J'ai beau lui filer des coups "sans faire exprès", rien n'y fait!!!!

Je prends un taxi pour me rendre chez Juan Diego. Il faut passer par un comptoir où tu indique l'adresse où tu te rends. Là, on te donne un papier avec le montant que tu dois payer.

Voici le papier : Attention y'a un truc drôle! 

Qui sera le premier à trouver?

Je passe la journée avec Juan Diego qui me montre la Candelaria, le centre historique de Bogota.

Plaza Bolivar

Lundi, je pars seule à Zipaquira, une petite ville à une heure de Bogotà où se trouve une cathédrale de sel. La dernière chose que j'a vu en sel c'était le Salar d'Uyuni en Bolivie alors je m'imaginais une construction de briques de sel comme notre hôtel du Salar. En fait, la cathédrale est située dans une mine de sel. Là, ma Klervi j'ai bien pensé à toi puisque ça rappelle Wieliczka, la cathédrale de sel dans une mine du Moyen-age (au sud de Cracovie en Pologne). Celle-là était plus (la plus grande du monde selon le guide) mais moins décorée et bien plus récente (dans les années 60 mais celle qui se visite date de 1995). 

Pour y entrer, il y a aussi 3 escaliers : l'enfer. le purgatoire et le ciel que l'on emprunte selon si on a commis des péchés et que l'on se repentit ou non, ou si on a pas commis de péchés. En bonne non-croyante, je vous laisse imaginer quel chemin j'ai emprunté (bizarrement j'étais la seule).

Ça c'est une œuvre originale...

Mardi, je visite le magnifique musée de l'Or. J'arrive dans le centre sous des trombes d'eau. Meme avec une veste imperméable si je m'aventure sous ce torrent, je serais trempée. J'attends donc à l'arret de bus comme tant d'autres. J'apprends le lendemain qu'il y a plu pendant 15h et qu'il a plu plus que tout ce qui était attendu d'eau dans le mois grâce à la "niña". Il y aura même de la grêle!

Ça c'est pour Lili! J'les ai tous en photos meme ceux du musée National

Mercredi, visite du musée national et Botero avant de passer la dernière soirée avec Juan Diego et sa sœur qui vit momentanément chez lui. Je rentre vers 18h et tombe nez à nez avec "'l'empleada"... Elle a rangé les 3 valises et les 5 sacs de la soeur de Juan Diego qui étaient éparpillés dans tout le salon... Au passage, elle s'est un peu occupé de mon sac qui avait juste quelques affaires qui dépassaient. J'y retrouverai 3 chaussettes qui ne sont pas à moi. Je comprends mieux pourquoi personne ne faisait la vaisselle... En Amérique du Sud, les gens qui font du couchsurfing sont d'un niveau aisé ou plus encore. Je suis toujours dans des immeubles avec concierges et je n'ouvre jamais la porte. Cette fois-ci, j'ai découvert l'empleada qui range ton bazar. Moi ça me fait un  peu bizarre.

Photos y'a des là par autres! oups...

Sur les traces des chercheurs d'or...

Lundi 1er Novembre, Lili est rentrée à Pereira et je pars avec Juan-Carlos à San Cipriano en direction de la côte pacifique, en plein jungle. Le bus nous dépose au bout de 3h au bord de la route et nous descendons au village prendre une brujita pour San Cipriano, un petit village avec une population essentiellement black de chercheurs d'or. C'est vraiment dépaysant mais je n'ai pas pris beaucoup de photos car je suis gênée de sortir mon gros appareil dans un lieu peu touristique comme celui-ci. Je pense de plus en plus investir dans un compact. Il n'y a donc pas grand chose à faire, à part s'imprégner de cette ambiance de village reculé, se baigner dans le rio et attendre la fin des multiples aguaceros!